La Géorgie du Sud et son histoire
La Géorgie du Sud, voilà un nom qui dans le milieu polaire laisse rêveur. Je crois que quiconque a fréquenté cette île n’en revient jamais indemne. Située à 2 150 km à l’est de la Terre de Feu, et à 1 300 km au nord-est de la péninsule antarctique, la Géorgie a été découverte par un marchand anglais du 17ème siècle alors que celui-ci remontait d’un voyage commercial entre le Chili et l’Europe. Pris dans une tempête, son navire arriva par hasard sur cette île. Celle-ci sera définitivement connue grâce au navigateur anglais James Cook, qui lors du second de ses trois voyages à la recherche de l’Antarctique, prend possession de ce territoire en janvier 1775, qu’il nomme Géorgie en hommage au roi George III du Royaume-Uni.
Dans son journal de bord Cook, relate des Otaries à fourrure en abondance, c’est la phrase de trop ; dès 1786, anglais et américains se lancent vers cet eldorado et massacrent en grande quantité. Au cours de la saison 1800-1801 par exemple, un navire américain ramena 51 000 fourrures de sa campagne de chasse, mais chose importante, il n’était que l’un des dix sept navires opérant dans la région ! La chasse s’arrêta d’elle même du fait de la raréfaction des otaries.
A la suite de cette chasse, les allemands installent une base de recherche à Royal Bay dans le cadre de la première année polaire internationale de 1882-1883, c’est le début de la recherche scientifique en Géorgie du Sud. On retrouve alors des noms bien connus dans le milieu polaire : le russe Bellingshausen qui cartographie les côtes ou encore le britannique James Weddell, qui mènera des travaux de sismologie. En 1902, une expédition suédoise avec comme commandant de navire Carl Anton Larsen, remarque de nombreuses baleines autour de la Géorgie du Sud. Il constate également que la baie de Grytviken (la baie aux pots) serait un endroit idéal pour y installer une station baleinière. C’est ainsi que commence la seconde période sombre de cette île, puisque 175 000 baleines seront tuées ; la limite de ce massacre étant la capacité de stockage des stations baleinières. Au plus fort de l’exploitation baleinière, sept stations furent opérationnelles : Grytviken, Husvik, Stromness, Leith Harbour, Prince Olav Harbour, Gothul et Ocean Harbour ! Une fois de plus, la mer est « vidée » de ses baleines et la chasse s’arrête peu à peu.
Petit à petit, les anglais prennent conscience de la richesse de la Géorgie du Sud et de leurs erreurs du passé. Ils prennent alors la décision de mieux la connaître et de l’étudier. En 1969, une base de recherche est installée à King Eward Point à proximité de l’ancienne station baleinière de Grytviken. Mais au cours de la guerre de Malouines, les anglais doivent se rendre avant que leurs militaires ne reprennent le contrôle de la base. Depuis 1985, les Iles Sandwich du Sud et la Géorgie du Sud sont un territoire d’outre-mer britannique. Il y a donc un officier du gouvernement basé à Stanley aux Malouines et en été à King Edward Point, c’est lui qui a autorité sur le tourisme, la pêche, les opérations scientifiques…
Bonjour Samuel,
Nous avons beaucoup parlé des baleines et des otaries après ton message. Il y a vraiment eu trop de bêtises il y a longtemps ! On espère que les hommes ne recommenceront plus jamais !
Est-ce que maintenant, des baleines il y en a encore un petit peu ? Est-ce qu’il y a des baleines franches et d’autres sortes aussi ?
Est-ce que les otaries à fourrure sont encore en danger ?
Au revoir et joyeux Noël car demain, nous sommes en vacances !
On espère que tu verras des manchots !
Les p’tits explorateurs polaires
Bonjour,
oui rassurez-vous il y a toujours des baleines, mais certaines sont toujours difficile à voir en raison de leur rareté, elles ont presque disparu suite à cette chasse. Pour l’instant nous avons pu observer des Rorquals communs, Petits rorquals et Baleines à bosse…
Non les otaries ne sont plus en danger, leur nombre augmente légèrement chaque année en Géorgie du Sud. J’espère que vos vacances se passent bien !
A bientôt !