Inquiétant le courant circumpolaire antarctique ?

Iceberg dérivant dans l’océan Austral

Les océans, qui couvrent un peu plus de 70% de la surface de notre globe, sont divisés en cinq : l’océan Pacifique, l’océan Atlantique, l’océan Indien, l’océan Austral ou Antarctique et l’océan glacial Arctique.
L’océan Austral joue un rôle crucial dans la circulation océanique mondiale. Il établit la connexion entre les grands océans de notre planète, à travers le plus fort courant existant : le courant circumpolaire antarctique. Celui-ci coule tout autour du grand continent blanc dans le sens des aiguilles d’une montre, charriant 150 millions de mètres cube par seconde, soit 150 fois le débit de tous les fleuves du monde !! Il est le passage obligé de la circulation thermohaline, cette circulation permanente des océans générée par des écarts de température et de salinité des masses d’eau. Cet échange d’eau est d’une grande importance dans la régulation du climat mondial, du fait des flux de chaleur qu’elle transporte. Les courants océaniques sont mis en mouvement par l’arrivée d’eau froide et dense à de grandes profondeurs, notamment aux pôles.
Or une étude américaine dont les résultats ont été publiés récemment, indique que 8,2 millions de mètres cubes d’eau froide de l’Antarctique, disparaîtraient à chaque seconde depuis au moins trente ans. Les mesures ont été prises à un intervalle de dix ans, durant quatre campagnes océanographiques menées dans le cadre d’un programme de surveillance international (Go-Ship). Les mêmes résultats ont été obtenus à chaque reprise. Les deux scientifiques à l’origine de cette étude, ne tirent cependant pas la sonnette d’alarme. Selon eux, les études doivent se poursuivre dans le temps pour confirmer la tendance et ils n’excluent pas la possibilité que ces variations soient cycliques.