Le léopard de mer
Au loin, sur le petit morceau de banquise dérivant, la silhouette ne trompe pas ; corps élancé, tête massive, large épaule, longues nageoires antérieures, couleur foncée… Il s’agit bien d’un léopard de mer ou phoque léopard.
La première description de l’espèce a été faite par Blainville en 1820 dans « Journal de physique de chimie », mais le nom de genre Hydrurga signifiant « travailleur de l’eau », n’a été proposé qu’en 1899. Les recherches scientifiques sur cette espèce ont elles débutés seulement en 2003.
Les mensurations moyennes ne dépassent pas 3 m pour 300 kg. Les femelles sont généralement plus grosses que les mâles. La morphologie est très caractéristique : ce phoque est élancé, mince avec un profil bossu dû à son très grand thorax. La tête est très puissante est d’apparence reptilienne. Les coins de la bouche sont horizontaux. Cette dernière est grande, avec un long museau et une nette constriction au niveau du cou. Les membres antérieurs sont grands par rapport au reste du corps. Dans l’eau, Le léopard de mer tient souvent la tête hors de l’eau, son dos reste alors visible alors que son cou est immergé.
Les effectifs du phoque léopard sont (difficilement) estimés à 250 000 / 800 000 individus. Les adultes vivent plutôt dans les glaces dérivantes autour du continent antarctique, alors que les jeunes ont tendance à fréquenter les îles subantarctiques (rejoignant les côtes antarctiques entre 3 et 9 ans).
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 3 ans chez le mâle et entre 2 et 6 ans pour la femelle. Les naissances ont lieu entre septembre et janvier avec un maximum en novembre-décembre. Après la mise-bas, les femelles et les jeunes restent isolés sur les glaces flottantes, tandis que les mâles sont à cette époque constamment dans l’eau.
Le léopard se nourrit d’une grande variété de proies (variables selon son âge, sa répartition, la période de l’année…). Il mange du krill (jusqu’à 50% de son régime alimentaire), des oiseaux marins et des phoques (pour 34% de son régime) et enfin poissons et calmars (15%). Les phoques qui subissent le plus sa prédation sont les phoques crabiers mais le phoque de Weddell, l’éléphant de mer et l’otarie antarctique sont aussi attaqués. Au moment de l’émancipation des jeunes manchots (surtout Adélie), le léopard de mer guette au pied des rochers d’où les oiseaux se jettent…
Article intéressant accompagné de belles photos. Extra!
Bonne continuation.
Amicalement,
Justin